Je recherche ... || Dan' ! ||

Elle courait dans les escaliers, faisant attention à ne surtout pas tomber. Oui, cela était bien connu, Marianne n'était pas très fiable question équilibre !
Mais elle ne pouvait pas faire autrement, il fallait qu'elle se dépêche : un devoir en retard à rendre venait de se rappeler à elle, et il ne lui restait plus que deux heures pour faire ce travail d'exposé sur l'histoire de l'art et du théâtre. Heureusement qu'elle avait une croyance inconsidérée dans la bibliothèque et sa richesse incroyable de documents de qualités ! Elle savait déjà dans quel rayonnage il fallait qu'elle se rende pour trouver LE livre qui la sauverait de cette mauvaise situation...
Déjà, les couloirs qui la séparait de cette richesse d'information se succédaient, et la conduisaient assurément au but.
Hop là ! Il fallait tout de même qu'elle manque de tomber au moins une fois, ou sinon, elle ne se serrait pas reconnu, à courir de la sorte.

Enfin, elle arriva devant l'entrée de la bibliothèque. La jolie rouquine cessa sa course, et pu respirer un temps, afin de calmer un tant soit peu son rytme cardiaque .. Puis, les yeux toujours aussi emerveillés devant ce spectacle, elle pénétra dans la salle.
La bibliothèque de High Fly était la mieux achalandée que la jeune fille avait pu connaitre durant sa -courte- vie. Et pourtant, Dieu seul savait le nombre de bibliothèque qu'elle avait pu visiter ! Elle qui était si amoureuse des livres et de leurs reliures ...

La lumière tamisée du lieu lui plaisait enormement ... Et lorsqu'une fenêtre faisait rentrer de la lumière un un fin éclairage, on pouvait y distinguer la danse émerveillée de particules poussiereuse en une pluie dorée. C'était beau.

Mais cette fois ci, la mignone irlandaise n'avait aucunement le temps de rêvasser le long des allées, comme elle aimait à le faire. Il fallait qu'elle se presse, et ce fut donc ce qu'elle fit. Marchant d'un pas long ( il est formellement interdit de courir dans les bibliothèque !) elle se rendit vers le fond de la longue et large pièce. Là, elle savait pouvoir trouver " Historique détaillé d'un Monde en Scène" dans le rayonnage trois.
Quelques minutes plus tard, elle fut enfin face à la rangée de livres qu'elle connaissait.

Malheureusement, le livre n'y était pas.

Peut être avait il était déplacé, rangé entre d'autres ! Alors elle se mit à sa recherche, lisant la tranche de chaque oeuvre d'un oeil distrait. Mais aucune trace, ni dans ce rayon, ni dans ceux allentour.

Alors, elle ne pu s'empêcher de pousser un petit gémissement de détraisse.

Elle n'en pouvait plus ! de tourner ainsi en rond ... Elle aimait jouer à cache cache, mais pas avec les livres ! Surtout lorsqu'il sagissait de celui dont elle avait absolument besoin...
Où pouvait il bien être, bon sang !

Une main apparue dans le champ de vision de la jolie rousse, et au bout de cette main, le livre tant espéré.

Voice- Bonjour, est-ce ce chef-d'oeuvre que vous recherchez ?

Sa voix était douce et puissante à la fois, et Marianne ne put s'empêcher d'adorer sa sonorité. Sur le cou, elle aspira à le faire parler encor, encor, afin d'entendre à nouveau cette mélodie adorable.
Elle réalisa alors qu'il voulait lui remettre l'ouvrage dont elle avait besoin, alors, timide, elle s'en saisit, et le remercia poliment :

Marianne - Oh, oui, c'est exactement celui ci que je voulais ! Merci encore, je commençait à desesperer !

L'irlandaise passa une main dans ses cheveux et les ébouriffa un peu, ne sachant que faire. Elle devait travailler, mais en même temps, elle ne se voyait pas laisser ainsi cet élégant inconnu, dont la voix lui plaisait tant. Alors, balançant d'un pied sur l'autre, elle se demandait ce qu'elle pouvait bien faire ... Elle le regarda du coin de l'oeil. Il était plutôt grand, et une force se dégageait de ce personnage ... se tenant bien droit, il semblait venir d'une famille racée. Bien habillé de la tête aux pieds, un petit sourire était accroché à ses lèvres. Etait ce un vrai sourire ? Ou simple masque derière lequel se cacher ? Un sourire un peu prétencieux...
Il n'avait rien du genre de personne que Marianne aimait à cotoyer, et plus l'allure de ceux qu'elle fuyait. Mais elle avait évolué depuis le début de l'année, et quoi que toujours timide, elle pouvait parler avec tout le monde ... Et il avait ce je-ne-sais-quoi qui attirait tant ! ...

Marianne - Pourrais j'avoir le plaisir de savoir à qui j'ai à faire ?

Elle lui adressa un grand sourire entreprenant, plein de chaleur et d'entrain.
Un brin de discution ne lui ferait pas de mal, après tout !

Marianne - Pourrais j'avoir le plaisir de savoir à qui j'ai à faire ?

Son sourire était aimable, et chaleureux. Yeux pétillants, posture tranquille, tout pour pouvoir entamer une conversation agréable entre deux inconnus qui souhaitent mieux se connaître. Mais à mieux y regarder, il lui disait vaguement quelque chose. Elle avait sûrement du le croiser sans faire attention à High Fly l’année passée, car il était évident qu’il n’était pas nouveau à l’université du septième art. Elle attendit donc confirmation, le regardant de son regard couleur terre ensoleillée, apprenant chaque trait de son visage pour les graver dans sa mémoire.
Le jeune homme face à elle réfléchissait à quelque chose, et elle le laissa faire sans le presser ; l’observant toujours. Une main sous le menton, il ressemblait à un homme que la jeune fille connaissait dans sa tendre enfance, un homme qu’elle respectait beaucoup pour son savoir, et surtout pour sa prestance. Exactement comme cette adulte qu’elle avait si souvent regardé en coin, il émanait de cet étudiant une aura de pouvoir et de puissance innée. L’irlandaise battit des cils, et l’espace d’une seconde, elle ne vit plus, sentant uniquement l’eau de toilette qu’il portait. Une fragrance agréable, et à la fois puissante. Hum…
Il finit par lui rendre son sourire, et dans une mimique lascive, lui révéla son prénom : Daniel Dohersten. Il était en seconde année, comme elle avait pu le deviner, et vint à lui demander en quelle année elle-même était.

Daniel-N'es-tu pas en seconde année, toi aussi ?
Je pense que nous nous sommes déjà rencontrés.

Marianne- Oui, tout comme toi, je suis en seconde … On a probablement du se croiser dans un amphi, cela ne m’étonnerai pas !

Elle rit. Ce n’était nullement pour se moquer – il n’y avait aucune raison pour déclencher un tel rire. Mais la belle à la chevelure de feu aimait être surprise. Et … Comme elle avait pu l’apprendre en philosophie : elle avait toujours le choix, était toujours libre. Même si sa liberté consistait à ne pas rendre un devoir à temps et – peut être ! – être sanctionnée, elle souhaitait pouvoir prétendre à son libre arbitre.
Décision prise : il valait mieux apprendre qui pouvait bien être ce Daniel, si beau et si charmant qui se trouvait en sa compagnie, plutôt que de stresser sur un devoir d’histoire de l’art. Elle le ferait plus tard …
Ses yeux se posèrent sur la première de couverture du livre qu’elle tenait à présent en main, comme pour chercher à la faire culpabiliser. Mais non. Elle sourit en soupirant, passant une main délicate le long de la reliure, comme une caresse à un chef d’œuvre qu’elle n’aimait que trop.