Leave me alone [Arabella ?]

I will dance with another girl If you'd love to love to see me do. I would stand right in front of her Like I'm standing right in front of you, yes I'd do. I could tell her many words of love I would always want to tell you. I would kiss her so many times I could never never never do the same to you. Leave Me Alone, I don't believe in Friends that don't show Secret feelings. And if you go when I'm sleeping I know that you'll come Back and say that you Leave Me Alone, but I can't promise I will be home, I've seen enough Now I'm done.

I could drive a car all night long Just to meet you in the morning lights. I could leave and write another song But can't help falling out of love tonight. Leave Me Alone, I don't believe in Friends that don't show Secret feelings. And if you go when I'm sleeping I know that you'll come Back and say that you Leave Me Alone, no I can't promise I will be home, I've seen enough Now I'm done.

Gabriel ouvrit les yeux. La radio déversait un flot de paroles qu'il ne connaissait que trop bien. "Leave me alone". Revolver. Combien de fois avait-il écouté cette chanson en espérant qu'elle remettrait tout en place ? Qu'elle lui offrirait enfin la vie qu'il avait rêvée. Parce que ce rêve éveiller était comme un cauchemar en réalité. Il n'avait jamais été aussi seul de sa vie, malgré la présence de la jolie anglaise, la chaude étreinte de coups d'un soirs et ces amis qu'il ne comptait plus. Pourtant... Pourtant, il savait que rien n'était parfait. High Fly était loin d'être ce qu'il s'était imaginé, c'était dur et chaque mouvement pouvait tout faire écrouler. Tous ces plans futurs étaient basés sur cette université... Que ferait-il s'il n'était pas assez bon ? Si, en fait, il n'était pas le génie qu'Alice avait cru reconnaitre ? Il n'aurait plus de vie... Alors il s'accrochait désespérément à tout ça, à cet univers instable. Sa semaine avait été éprouvante, tant au niveau psychologique que physique puisqu'il aidait au décors de la pièce de fin d'année des dernières années.

Lentement, le Canadien se leva et attrapa son portable. Il avait besoin d'autre chose aujourd'hui. Il ne désirait qu'une chose : se délivrer l'esprit. Il jeta un coup d'oeil à ses messages, répondit à tous. Aucun de ses amis ne lui proposaient de sortir, tous voulais un conseil ou lui envoyait une blague, promettant un verre le weekend, mais Gab en avait besoin maintenant. Pas d'alcool non, bien sûr, ce serait plutôt mal vu de la part d'un ancien alcoolique, mais il devait se changer les idées. Tournant dans sa chambre un long moment, il eut soudain un déclic : Arabella. Il envoya un texto à la jeune italienne :

Je crois que je suis prêt à t'offrir autre chose qu'un pizza aujourd'hui. Gabriel.

Il se prépara fébrilement. Il essayait de se souvenir de leur dernière rencontre. Il voulait se souvenir de ce qui c'était passé, de ce qu'elle désirait vraiment. Cette femme était pleine de fougue et de feu. Surement bien trop pour lui, mais il savait qu'elle serait d'une grande aide pour l'aider à se vider la tête. Sana attendre vraiment de réponse, il descendit les escaliers et rejoignit le portail du campus. Serrant sa veste autour de lui, il réajusta son bonnet et son écharpe légère. A Los Angeles, l'hiver est loin d'être terrible, il ressemble plutôt à l'automne canadien ou vermontais. S'appuyant nonchalamment à un pilier, il alluma son ipod et remit son casque. Dans ses oreilles, le son de "the subways" explosa, le transportant dans ce monde qu'il aimait tant, celui de l'oubli par la musique.

L'Italienne était réveillée depuis une heure déjà, elle profitait de sa chambre, elle aimait faire un peu de ménage, de rangement quand elle avait du temps de libre. Chaque chose à sa place, un chasse constante à la poussière, maniaque, elle, peut être, mais avide de bouger et de faire quelque chose de son temps, oh oui. Arabella ne restait jamais sans rien faire, et quand elle n'avait plus envie de réviser des cours qu'elle connait par cœur. Elle n'est pas une fille qui se fera une beauté tout les jours, mais elle n'avait rien contre un bon bain de temps à autre, sa baignoire lui manquait parfois, laissant place à une vilaine douche dans la salle de bain.

Elle passa un temps certain malgré tout sous un filet d'eau chaude, palliant la fraicheur de la saison par une chaleur artificielle. L'avantage de rester encore seule dans sa chambre est d'avoir la salle de bain pour elle seule, et pouvait prendre le temps qu'elle voudrait. Le temps qu'elle passa dans la salle de bain, l'empêcha de voir de suite son téléphone resté dans la chambre et occulta tous ce qui pouvait s'y passer. Ses cheveux, force brut de sa beauté et de son caractère, lui prirent un certain temps à coiffer, elle aimait vraiment en prendre soin. Fierté de sa culture Italienne, elle considérait sa chevelure ambré comme l'âme, le cœur de son identité, mais c'était certainement un concept que seule une femme pouvait comprendre.

Arabella pris soin de se parer d'un joli bracelet orné de diamant, un bracelet qu'elle aimait vraiment, petit bijou qu'elle tenait de sa grand mère et s'attaqua tout de même à ses leçons. Elle passerait sa matinée à potasser ses cours, après tout elle n'avait rien d'autre à faire. La matinée passa plutôt rapidement, elle ne vu pas même le temps passer, et déjà l'heure de mangé se faisait sentir. La brune n'avait pas vraiment envie de manger dans sa chambre ou au réfectoire, elle voulait allé manger dehors, mais quoi, où elle trouverait en temps voulu.

Elle se contenta d'enfiler un manteau de fourrure par delà sa robe longue, après tout l'hivers n'empêchait pas d'être belle et féminine. Arabella quitta sa chambre, en direction de la sortie de l'établissement, elle irait manger en ville, mais par un hasard probant, tomba sur se garçon timide qu'elle avait quitté la dernière fois dans le parc. ça faisait un moment qu'elle attendait qu'il la rappel, mais il n'avait sans doute pas envie de la voir, elle ne savait même pas si elle devait essayer de l'interpeller.

Il était devant le portail, un bonnet sur les oreilles, il semblait attendre, une fille certainement, bien plus intéressante qu'une Italienne fière et orgueilleuse. Elle n'allait pas le laisser là, sans venir lui parler, et se dirigea tout de même devant se garçon aux allures frileuses. Comment l'abordé, ce fut en douceur, avec un sourire, après tout, elle n'avait aucun droit d'attendre quelque chose de lui. Quand leur regard se croisa, Arabella lui montra ses yeux curieux.

- Monsieur, je crois vous avoir déjà vu quelque part, mais je crois que j'ai oublié où, rafraichissez moi la mémoire.

La musique résonnait dans ses oreilles. Le casque était dissimulé par son bonnet de laine gris qui couvrait ses oreilles. Les yeux mi-clos, il ne savait pas exactement depuis combien de temps il attendait, mais quelques mélodies avaient déjà bousillé son tympan avant qu'un ami lui tape sur l'épaule. Julian était un ami de longue date qu'il n'avait plus revu depuis deux ou trois mois. Ils discutèrent un peu, de tout et de rien. Ils se remémorèrent des bêtises et des soirées, des filles et des amis... Après un moment, le blond ténébreux dit au revoir au canadien et ils promirent de se rappeler, même si Julian venait d'abandonner High Fly pour travailler. Sa fiancée était enceinte.

C'était si bizarre qu'une vie puisse changer à ce point en si peut de temps... Ce gars était un coureur de jupons et un gros fêtard. Aujourd'hui, il était presque père de famille marié. C'était hallucinant.Il remit ses écouteurs et se tourna vers l'internat. Maintenant, il était convaincu qu'elle ne viendrait plus. Après tout, c'était sa faute, il aurait du lui téléphoner plus tôt, ou l'oublier. Un sourire naquit sur ses lèvres, après tout, il pouvait très bien trouver une autre camarade de jeu. Son regard se posa sur une jolie fille, ses cheveux étaient châtains et ses yeux d'un bleu profond, presque noir. Drôle d'alliage, original... Elle le portait si bien. Gab lui fit un clin d'œil et la jeune femme rougit, sourit timidement. Il allait l'aborder lorsqu'une voix résonna près de lui. Un quart de tour lui offrit la vue délicieuse de l'italienne, souriante et parfaite, distinguée, comme toujours probablement.

- Monsieur, je crois vous avoir déjà vu quelque part, mais je crois que j'ai oublié où, rafraichissez moi la mémoire.

Il saisit son air curieux et quelque peu malicieux et il décida d'entrer dans la danse directement.

- A bon ? C'est étrange, moi je ne me souviens pas de toi... Attends...

Il tourna autour d'elle la détaillant avec un air inquisiteur. Il laissa glisser ses yeux sur ses hanches, sa nuque... Il passa une main dans ses cheveux et murmura.

- Peut-être bien dans un rêve... Au bord de l'eau... Pourtant tout n'était pas paradisiaque.

Il se mit à rire et sortit de son sac un bracelet tressé en cuir qu'il avait fait lui-même. c'était une passion comme une autre...

- Un petit cadeau pour commencer, si tu en veux bien sûr... Ensuite, j'ai prévu une surprise. Partante ?

Il lui tendit le bijou; tremblant d'impatience. La journée risquait d'être plutôt intéressante... L'espace d'un instant, il se vit en Indiana Jones. Mais l'illusion ridicule passa vite et il se contenta de lancer un regard encouragent à sa "victime".