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 Présentation de G. J. Stephenson

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Gabriel J. Stephenson
2ème année
Gabriel J. Stephenson


Nombre de messages : 1859
Age : 32
Pseudo : Soul
Phrase perso' : On ne devient Homme qu'en se surpassant !
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MessageSujet: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeDim 15 Fév - 3:35

DOSSIER DE Gabriel James STEPHENSON


Présentation de G. J. Stephenson 4 Présentation de G. J. Stephenson 5 Présentation de G. J. Stephenson 3


  • Carte D'identité


Nom De Famille : Stephenson.
Une famille ordinaire... Je dirai même une famille trop normale... De père à fils, peu d'héritage est transmit dans la famille. Les Stephenson n'ont rien, il doivent tout reconstruire à chaque génération...
Son père -était- cuisinié dans un petit pub-restaurant, à la limite de la faillite en permanence et sa mère institutrice jusqu'à la naissance de son petit garçon. Elle arrêta de travailler pour la naissance de Gabriel et ne voulut plus jamais s'y remettre.

Prénoms :Gabriel James.
Sa mère, affublée d'une éducation religieuse des plus poussée, est une protestante facinée par les sept Archanges et la naissance de son fils le jour de Noël appuya son envie de le prénommer Gabriel. James est le nom du meilleur ami de son père, qui est son parrain, même s'il n'en porte que le titre. James Bunderthon, soldat de profession, voyage au quatre coin du globe, sans se préoccuper de son filleul.

Age : 20 ans
L'âge parfait, la vingtaine. Quand on est trop vieux pour être qualifié de gamin et trop jeune pour être appeler adulte. Le temps de l'insouciance responsable, de la vie légère, des envies réalisées...

Date Et Ville De Naissance : Le 25 décembre 1989 à Toronto (Canada)

Nationalité :Canadien d'origine, il prit la double nationalité trois ans après son arrivée sur le sol Américain.

Satut :Bourse de l'Etat.

  • Psychologie


Caractère :
Cerner ce beau brun est presque impossible. Un jour, il est chaleureux, brûlant d’une joie de vie communicative jusqu’à en être oppressante. Le lendemain, il est froid, glacé, aussi distant que s’il était à l’autre bout de la Terre. Il peut être charmeur, provocant, choquant s’il est avec certaines demoiselles. D’ailleurs, rares sont celles qu’il laisse indifférentes… Par son physique idéal et son regard transperçant, il peut séduire n’importe qui, de la jeune studieuse à la pom-pom-girl en chef, toutes se l’arrachent, et le canadien ne le cache pas : Il adore ça.

Blasé par son existence, il est très renfermé sur lui-même, mais il se bat pour devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un d’ouvert. Un conseil, si vous prenez le temps de regarder derrière ses yeux noisettes éteints, peut-être pourriez-vous découvrir un jeune homme amical et même très intéressant. Malgré son humour un peu particulier voire carrément inexistant, il peut devenir l’ami, le confident dont tout le monde rêve : silencieux s’il faut écouter, trouvant toujours les mots justes s’ils existent, ce grand ténébreux sera le réconfort même, et surtout, son instinct protecteur vous fera vous sentir toujours en sécurité, avec toujours un endroit où vous réfugier. Cette envie de bien faire a un petit défaut, celui d’étouffer. Mais, Gabriel ne demande qu’une chose : être aimé, et ce surplus d’affection se canalise facilement, il suffit de lui dire…


Qualité :
Liste pour l'instant, histoire d'avancer (peut-être que je rédigerai plus tard)
Sincère - charmeur - rassurant.

Défauts :
Changeant - direct - bagarreur.

Signe particulier :
Mister Stephenson a un piercing à l'arcade sourcilière droite mais ne le met que rarement, même s'il adore le porter. Niveau tatouage, il en porte un sur l'omoplate gauche, un style de labyrinthe en forme d'ovale.
Il a également une cicatrice qui part de l'épaule droite et rejoint le thorax, dernier souvenir du tournant de sa vie et il porte des lunettes pour voir de loin uniquement.

  • Your Self


Prénom Et Pseudo : Maëlle et Soul.
Age : 16 ans et toutes ses dents^^
Suggestion Sur Le Forum ? : Non, moi je le trouve très bien.
Où As-tu Connu Le Forum ? : Bin, je suis une des administratrices donc direction le règlement pour le savoir^^
Avatar : Josh HARTNETT
Multiple Compte ? Non, c'est le premier.


Dernière édition par Gabriel J. Stephenson le Mar 10 Mar - 0:10, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeDim 15 Fév - 21:17

  • Your Story


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Ylena
Christopher



En ce matin de Noël 1985, les premières neiges ont enfin accepté de tomber sur la belle ville de Toronto, il fait moins huit degré, et le manteau blanc risque fort de préserver son emprise sur le paysage pendant encore quelques jours… Quelque part, sur une des rares routes dégagées de cette métropole vivante, une vieille voiture verte à la peinture écaillée roule avec un empressement mesuré. Assis sur la banquette avant, un jeune homme et sa femme, le couple est marié depuis moins de deux ans, même s’ils vivent ensemble depuis au moins sept ans. Depuis neuf mois, le conducteur, Christopher Stephenson est au petit soin pour son épouse, lui apportant des petits plats, l’empêchant de prendre le volant, l’aidant à faire le ménage… Il faut dire que la belle brune, Ylena, porte en elle le fruit de leur amour parfait, l’aboutissement de toutes leurs envies, depuis trois ans les deux jeunes gens essayent d’avoir enfin un enfant. Une petite fille à cajoler, un petit garçon à embrasser, peu leur importent, tant qu’un petit être vient illuminer leurs vies et parfaire leur bonheur…
Et ce sera un fils… L’accouchement se passe bien et le médecin présente aux nouveaux parents le petit bébé, emballé dans une couverture bleue. Au premier regard qu’il pose sur les visages éblouis de ceux qui lui ont donné la vie, il change leur monde. Cet enfant est magnifique, de petits cheveux bruns foncés apparaissent déjà sur son crâne et plus étourdissant encore, ses yeux changent de couleur, allant du noisette lumineux au noir profond, selon la lumière ? Les sentiments ? Qui pouvait, alors le dire ?

[…]


Brillant dans le ciel, le soleil inonde ses joues de lumière, le petit garçon est assis au milieu des champs, son père posant un regard attendri sur l’avion de bois que tient son fils entre ses doigts. D’un bond, Gabriel se relève et court jusqu’à la silhouette si familière de cet homme qu’il aime tant. A cet instant, une femme d’âge moyen apparait à ses côtés, le sourire aux lèvres. Son mari l’aime, d’un amour tendre, leur enfant à cinq ans, il est intelligent et plein de vie, le monde leur a offert tout ce qu’ils attendaient, alors pourquoi vit-elle avec une boule dans la gorge, pourquoi a-t-elle peur chaque soir en pensant au lendemain ? Cette appréhension la ronge, comme un pressentiment que la belle vie ne sera bientôt qu’un souvenir. L’enfant la regarde dans les yeux, et elle abandonne ses pensées sombres, pour le prendre dans ses bras. L’homme les entoure tous les deux, les pressant contre sa poitrine, la vie ne pourrait ressembler plus au rêve…

[…]


Notre petit brun a grandit. Ce jour-là, il vient d’avoir dix ans. Son père l’a emmené faire un tour après la veillée de Noël. Le petit garçon a déjà les yeux scintillant de tous les cadeaux qu’il a reçus, mais il ne se doute pas que celui dont il rêve depuis bien longtemps, l’attend à la maison. Sa mère est chez eux, préparant la surprise avec motivation. Ce n’est pas tous les jours que votre fils unique fête ses dix ans.
Ce mois de décembre est menaçant depuis son commencement, plusieurs tempêtes ont éclatés dans le nord du pays, mais jamais la famille Stephenson n’a imaginé qu’elle les rejoindrait dans la banlieue de Toronto où rien ne semblait pouvoir les atteindre dans leur maison ancienne et peuplée des fantômes de leurs moments heureux et des ébauches de ceux à venir. C’est donc avec étonnement que le père voit la chute de gros flocons blancs s’intensifier. L’enfant est aux anges, il sait que tout lui est permis en ce jour merveilleux et à cet instant, il veut s’assoir à l’avant, comme les grands. Sa demande est acceptée, bien sûr, Christopher ne sait rien lui refuser…
Lorsqu’il met la clé sur le contact, qu’il la tourne, il s’aperçoit que le ciel est d’un gris profond, tirant vers le noir, le vent souffle, faisant tourbillonner la neige. Un air inquiet se lit dans les yeux du père, on ne voit que l’innocence dans ceux du fils. Le monde entier est blanc, les rideaux d flocons sont denses et au-dessus de leurs têtes, le néant, le chaos, de lourds nuages s’amoncellent. L’orage est proche, mais l’homme ne peut y croire, il n’y pas d’orage en hivers par moins quinze, c’est impossible, il se concentre et fixe la route qui disparait sous une pellicule immaculée. Il est midi et pourtant, on se croirait à minuit tant l’atmosphère s’est obscurcie.
Les bords de la route défilent. Gabriel ne voit qu’eux. Enfin, c’est à peine s’il parvient à les distinguer, il sent que son père est tendu, il sait que tout ça n’est pas normal. Il en est bien conscient dans ce silence pesant qu’il n’ose troubler pour ne pas distraire le conducteur. Il pense qu’il aimerait beaucoup que sa mère soit là, pour le prendre dans ses bras, mais il ne le dira pas, il est trop grand maintenant, pourtant, il se rapproche du corps fort de l’homme qu’il admire le plus et pose sa main sur son épaule, ce simple contact le rassure, surtout parce qu’il provoque un petit sourire de Christopher…
C’est la dernière chose dont l’enfant se souvient, ce sourire éclatant quoique un peu anxieux. Après ça, il ne voit plus rien que le noir, une douleur atroce courant de son épaule à sa poitrine. Son entrée dans le vrai monde, la fin de l’enfance…

[…]


Les voix inondent sa tête comme mille sons de cloche, ce bourdonnement lui fait mal, son crâne menace d’exploser. Il aimerait crier ‘Stop’, mais rien ne sort et lorsqu’il tente de prendre une goulée d’air, il a l’impression d’être coupé en deux. Malgré la douleur, il papillonne des yeux, ouvre les papillaires. Sa mère est là mais elle lui fait peur, son maquillage qui la rend d’habitude si belle à couler sur ses joues, elle semble abattue, dans une semi conscience. Elle sursaute en voyant son fils la regarder et appelle pour que quelqu’un vienne. Le petit garçon ne comprend rien, il entend le médecin dire que c’est un miracle et il sourit à son patient qui jette un regard effrayé à cet univers qui n’est pas le sien.
- Où est papa ?
La jeune femme s’effondre, elle relâche la tension de ces derniers jours. Comment expliquer à son enfant que son père n’est plus vraiment comme avant. Son petit Gaby avait toujours admiré son père et disait toujours qu’il voulait faire du baseball comme lui, Christopher répondait toujours qu’il lui apprendrait. Elle ferme les yeux, son mari aurait maintenant du mal, depuis sa chaise roulante. Les larmes coulent sur ses joues, l’accident a été terrible. La voiture avait quitté la route, juste après avoir éjecté le petit garçon qui s’était écrasé sur une glissière, ces barrières métalliques qui empêchent les véhicules de sortir de la voie. Pas de chance pour le conducteur, elles n’avaient pas fait leur office cet après-midi là… Plusieurs tonneaux, une chute de trois mètres, la carcasse gisait au milieu d’un pré. Il avait fallut plusieurs heures aux pompiers pour arriver avec le mauvais temps, qui avait miraculeusement évité l’explosion de la vieille voiture verte. Le froid avait ralentit le sang, sauvant le petit garçon d’une hémorragie mortelle, pourtant, la mort ne l’avait épargné que de peu. Le père, lui, avait un morceau de tôle dans la colonne, le diagnostique était tombé, sans appel : paraplégie.

[…]


Un petit garçon marche sur le bord d’une route, seul. Onze ans, un sac sur le dos, un skateboard à la main, le souffle court d’avoir fait 300 mètres sur cette planche de bois verte. Un jeune enfant qu’un seul instant a détruit. Les larmes coulant comme toujours sur ses joues blanches trop pâles. S’il a du mal à respirer, c’est parce que son faux sternum empêche sa cage thoracique de s’ouvrir complètement, remplissant d’air son poumon et la poche qui lui sert de jumeau. L’accident a déchiré le corps, bousculé l’esprit… Il a suffit d’une minute.
Gabriel s’arrête devant la porte de la maison familiale. Il sonne… Le vide lui répond. Il frappe… Le néant fait écho. Il pousse un petit soupir étranglé par son souffle saccadé et escalade la barrière qui fait le tour du jardin aujourd’hui en friche, à travers ses yeux, on peut distinguer les traces du magnifique gazon qui recouvrait le sol jadis, parsemé de milles fleurs colorées. D’un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine, ce petit bout d’homme comprend tout. Il pousse la vitre est se glisse à l’intérieur. Les pieds dans l’évier, au bord duquel s’empile les assiettes et les verres sales. Son regard doré se pose sur le mot griffonné à la hâte sur le coin de la nappe :"Mon cœur, Maman est partie chercher quelques courses. Je reviens dans une heure… Je t’aime." Ces quelques phrases marquent le tissu depuis deux semaines. La ‘Maman’ n’est jamais revenue. Ce n’est que plus tard que le beau brun apprendra qu’elle séjourne dans un hôpital psychiatrique, internement volontaire…
Ses doigts effleurent les lignes bleues tracées par cette main aimée, puis il entre dans le salon, après avoir déglutit difficilement et serré les poings. Dans le canapé… Son père. Ou du moins ce qui l’en reste. L’homme que l’enfant admirait n’est plus qu’un corps brisé habité par une seule pensée… Boire pour oublier. Le garçon tire sur la couverture et la réajuste sur les épaules de cette chose qu’il aime et desserre les doigts calleux de la bouteille de vodka pure. Ses yeux bruns se perdent dans le fond transparent qui ondule et sans vraiment réalisé, il porte le goulot à ses lèvres roses. Ce liquide est brûlant est recraché aussitôt. Comment fait donc son père pour boire ce machin ? La question lui traverse l’esprit, puis sa tête tourne doucement… Le monde se dissipe et s’embrume, lentement, la situation lui parait moins effrayante, son esprit s’évade doucement et l’alcool disparait au fond de sa gorge.

[…]


A l’entrée de l’adolescence, avoir une mère folle et un père alcoolique peut compliqué bien des choses… Ou justement, vous faire accepter par un groupe de personnes étranges et lugubres, mais pour qui rien n’est plus important que eux et leurs ‘frères’. GJ, jeans déchiré et blouson de cuirs, est le plus jeune de la bande, même pas treize ans et il tient l’alcool mieux que chacun d’entre eux, même les plus âgés.
Ce jour-là, les néons du bar tremblotes comme à leur habitude, les six garçons entrent derrière Sofian, quinze ans. Le barman est les connait, ils ne sont pas méchants, juste perdus et la loi devrait l’empêcher de leur servir les bières qu’ils demandent, pourtant, il leur offre la première tournée, sachant que les billets sortiront plus fluidement ensuite. Les verres s’enchainent, les pintes tournent. Seul un petit brun ne touche pas au liquide doré, engloutissant vodka, tequila, whisky à une vitesse impressionnante. Lorsque les yeux noisettes commencent à se perdre, le garçon se lève et sort, suivit d’un simple regard par ses ‘amis’. Une fois dehors, il s’appuie au mur et sort de ses poches de l’herbe, du tabac et une feuille. Sa main experte confectionne le joint en une trentaine de secondes, les doigts de l’autre main ont déjà sortit le briquet lorsqu’il le porte à sa bouche. La fumée inonde son esprit, une douce chaleur l’envahit… Retrouvé le bonheur, Gabriel sait comment, il le fait chaque soir dans cette ruelle de Toronto avec son joint et ses mélanges d’alcool…

[…]


La poigne de fer qui lui enserre le bras lui faisait un mal d’enfer. Son père pose sur le sol un regard fuyant auquel le fils répond par des yeux assassins. Le vieil homme qui le ceinture maintenant lui ordonne de se tenir tranquille. Cet homme, c’est son grand-père, il est venu l’arracher à son nouvel équilibre, à sa quiétude retrouvée.
- Pourquoi tu l’as appelé ?! Je te hais, j’te hais !!! Tu n’es plus mon père ! T’es plus rien !
Les larmes inondent son visage et il revoit l’accueil de la semaine précédente, cet homme en fauteuil, son herbe à la main avec une fausse mine sévère. Lui, il s’en foutait, il ne faisait que boire, pourquoi avoir paniqué en trouvant dans la chambre de son enfant ce sachet et trois bouteilles de rhum ? Gabriel ne comprend pas pourquoi soudain, son père essaye de se comporter comme tel alors que depuis deux ans que sa mère est en HP, c’est lui qui fait tourner la maison, rentrant de l’école pour s’occuper des courses, du ménage, de la lessive… La seule chose qui le faisait tenir c’était ses amis et ses bouteilles, pourquoi son père lui arrache-t-il tout ça ?
Ses bagages emplissent le coffre du vieux break bleu de cet homme qu’il voit pour la deuxième fois de sa vie, le père de sa mère.
- Je suis désolé Gabi… Je ne peux plus m’occuper de toi seul… Le mieux c’est que tu aille vivre avec tes grands parents dans le Vermont…
- Le mieux pour toi, tu veux dire ! Tu as peur que je te pique tes bouteilles ou quoi ? Mais j’achète tout tout seul ! Je suis pas un voleur ! J’te hais !
- Arrêtez ! Maintenant, on y va, Gabriel… Tu pourrais regretter tes paroles.
Le regard haineux du garçon se pose sur le vieillard mais il ne dit rien. Sans un mot de plus, il s’assied dans la voiture sans même se retourner vers l’homme qu’il aime malgré tout et regarde droit devant lui.
A un carrefour, le break dépasse la bande de Sofian qui le regarde passé en fixant Gabriel. Ce dernier leur fait un signe de la main, tous, répondent en détournant les yeux.

[…]


Dernière édition par Gabriel J. Stephenson le Mar 3 Mar - 21:06, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeMar 3 Mar - 20:43

Présentation de G. J. Stephenson 27 Présentation de G. J. Stephenson 6 Présentation de G. J. Stephenson 7

Grand-père à 29 ans
Alice


- Laisse-moi sortiiiiiiiiiiir !!!
Le petit brun transpire à grosses gouttes à force de frapper frénétiquement la porte de bois qui reste résolument close. Désespéré, il tourne les yeux vers la fenêtre. Au loin, il peut apercevoir les fumées de la ville de Rutland, ce village est donc perdu à ce point ? Ses poings se serrent, c’est devenu une habitude depuis quelques temps, mais aujourd’hui, ses mains tremblent fortement et sa vue se trouble… Le manque commence à se faire sentir et il n’a aucun moyen de sortir. Son grand-père a choisi la manière forte pour le priver de tous ses démons qui lui rendaient pourtant la vie si facile, le sevrage, douloureux mais efficace. Perdu, le jeune garçon qui parait soudainement plus jeune s’effondre sur le sol, terrassé par son souffle rapide que ses muscles fragiles ont du mal à suivre. La voie de la guérison s’offre à lui mais il devra d’abord souffrir, plus qu’aucun autre…

[…]


Ce matin le soleil brille d’un éclat sans limite, pourtant, alors que tous les autres sortent en riant du campus du lycée, un jeune homme séduisant est cloitré dans le bureau du proviseur, un sourire légèrement prétentieux aux lèvres. 17 ans, l’air heureux, un corps d’athlète et des yeux envoûtants, Gabriel est irrésistible. Egal du capitaine de l’équipe de football américain de cette école, il est convoité par toutes les jeunes filles de l’établissement, de la plus jeune timide qui ne fait que rêver de lui à la terminale plus entreprenante qui lui vole un baisé dans les couloirs. Son esprit mauvais garçon séduit, son côté mystérieux intrigue, mais une chose est sûr il est désiré comme le serait une star. Pourtant, l’envers du décor montre un adolescent qui tente de remettre ses pas dans le droit chemin, aimé et entouré par ses grands parents et un meilleur ami afro-américain, interdit de séjour dans ce lycée bon chic bon genre.
Sortit de ses envies d’évasions par le proviseur, il lance un regard noisette enjôleur à cet homme qu’il voit régulièrement, peut-être trop régulièrement.
- Alors, M’sieur, vous allez bien ?
- Aussi bien que lundi, Stephenson !
- Pas besoin de s’énerver… Je suppose que c’est pour le tag sur le mur du parking…
- Non, mais merci de prévenir que c’était de toi aussi !
- Mer… Oups ! Alors c’est pourquoi ? Je ne me rappelle de rien d’autre…
- Je sais que tu as de l’énergie à revendre, je t’ai vu sur le terrain de baseball hier soir… Tu n’es pas mauvais et peut-être que faire du sport t’aiderai à t’occuper, nous nous verrions peut-être moins souvent…
- J’peux pas…
- Pourquoi ? Tu en es capable…
- Ma sternoplastie m’empêche d’avoir une bonne condition physique et je ne joue qu’une fois de temps en temps…
- Tu repense souvent à cet accident ?
- Non.

Gab fixe un œil sur le grand blond à la calvitie naissante qui lui fait face. Il ne dira rien de plus… Il ne parle jamais de cette époque et il ne compte pas du tout utiliser son passé pour se protéger de l’heure de colle qui va suivre.
- Si on a fini, je vais y aller, M’sieur…
- Hum… Oui, nous avons fini…
- Pas de colle ???
- … Non…

Le beau brun, étonné mais heureux, soulève son corps souple et bien plus en forme qu’il ne l’a dit et se dirige vers la porte, ses doigts effleurent à peine la poignée que la voix l’interpelle à nouveau.
- Comme tu te sens l’âme d’un artiste, tu aideras la compagnie de théâtre pour les décors… Ta santé ne te dérange pas pour rayer ma voiture, taguer les murs ou déplacer toute une classe pour perdre nos professeurs les plus âgés… Ca ne devrait pas te poser de problème de porter des panneaux de bois et d’y dessiner quelques petites choses…
Souriant à l’évocation de cette pauvre Madame Swann ébahie de son local entièrement retourné, l’adolescent hoche simplement la tête, conscient qu’un refus serait mal prit et sort du bureau.

[…]


Un essai d’abeille… Une ruche bourdonnante où rien n’a de sens malgré l’importance des gestes de chacun… Gabriel pousse un soupir et toussote légèrement, tentant de figer ou du moins de ralentir ce ballet incontrôlable d’acteurs gémissants, de professeurs hurlants, d’élèves bénévoles fuyants cette effervescence. Personne ne remarque le jeune homme qui commence sérieusement à s’ennuyer… Il a fini par s’assoir sur un des sièges rouges sangs du petit théâtre scolaire dans l’attente d’un signe vers lui, cela fait maintenant une heure…
Le temps coule et les mouvements se font plus calmes, les acteurs sont en groupes de travail, le brun s’est habitué… Il aime ça en fait, ce flux incessant… Une femme loufoque au regard agrandit par d’immense lunette s’approche de lui.
- Mmmm… Intéressant, je te veux sur la scène…
- Euh ! Non, pas du tout ! Je suis là pour le décor… Gabriel Stephenson ! Monsieur Narveto a du vous parlé de moi… Un petit crétin à faire travailler…
- Ah ! Oui, je vois… Dommage… Tu as un physique parfait…
- Ah… Bin, merci… Je dois faire quoi ?
- Là-bas… Des planches, des clous, un marteau… Tu construits un mur de maison assez solide pour résister à toi et toute ta famille envoyés par un canon dessus… C’est clair ?
- Image intéressante… Oui, c’est clair.

D’un pas assuré, il se dirige vers son lieu de travail et bouscule doucement une jeune fille, son cœur s’arrête net de battre en sentant son doux parfum… Embruns maritimes légers, c’est délicieux. Il croise son regard déroutant, tentant désespérément de la reconnaitre, mais rien. Elle lui sourit puis s’éloigne, une pile ahurissante de feuilles couvertes de surligneur jaune fluo à la main.

[…]


Plusieurs jours s’écoulent, plusieurs mois… Gabriel est obsédé par la belle brune mais il ne la voit nulle part, sauf dans ce fameux théâtre. Petit à petit, il apprend à apprécier cet art si prenant, envoûtant. Il crée les décors en imaginant les scènes, ajoutant des touches personnelles dans ces créations. Il conseille même des acteurs perdus, leur conseillant une posture ou une intonation, un geste ou un déplacement… Bientôt, plusieurs d’entre eux s’adresse directement à lui plutôt qu’au metteur en scène, un petit homme chauve assez narcissique. Sans s’en rendre compte, il devient important à la bonne tournure des répétitions… C’est le hasard, il ne connait rien au théâtre. En réalité, ça lui importe peu, tant qu’il peut échanger trois mots avec cette demoiselle aux yeux magnifiques et au jeu remarquable… Il apprend son prénom… Alice McLevin

Son regard se pose inévitablement sur les bras du garçon qui enlace ‘son’ Alice, et en plus de ça, il le fait mal ! Depuis une demi-heure, Madame Kropatchoff, celle qui l’avait accueillit, hurle sans relâche sur le pauvre adolescent boutonneux qui a obtenu le rôle principale au côté de la jeune fille. Cette scène est bien évidement une scène d’amour… Un amour torride et passionné, violent même, le couple doit se séparer au milieu d’un champ de décombre, mais l’acteur est tellement maladroit et novice dans cet art-là qu’il en oublie même que c’est un rôle, rougissant aux caresses feintes.
Gabriel est le seul à être resté, ne voulant manquer pour rien au monde les répétitions d’Alice, chacun de ses mots coulent jusqu'à lui, il imagine que sa tendresse est pour lui… Bien sûr, elle n’est pas indifférente, mais seulement timide et droite, pas de premier pas, leur situation reste donc la même et leurs contacts inexistants. Quoi que… Depuis trois jours, les répliques de la brunette sont dirigée vers lui, elle le regarde dans les yeux, à cet instant précis, elle le dévore d’un regard chaud.
- Oh ! James ! Dites-moi que vous m’aimez et mon cœur sera votre ! Je ne vivrai que pour vous voir, ne respirai que pour vous embrasser… Oui, aimez-moi et je serais votre !
Son second prénom murmuré accélère son rythme cardiaque, comme à chaque fois… Les élèves qui ont écrit le scénario sont des élèves et toutes, sont folles de Gabriel, trop timide pour poser son nom sur le papier, elles y ont seulement couché son deuxième prénom. La vois stridente de Madame Kropatchoff brise ses pensées en mille éclat.
- Stoooooooooooop !!! Lucas, c’est très mauvais ! De la sensualité que diable ! Gabriel ! Ici ! Montre ce que c’est qu’aimer comme un homme !
Pas d’hésitation, juste une légère retenue, il s’approche de la scène, y montant d’un bond léger et attrapant la main de sa belle. Alice tremble, tout comme sa voix lorsqu’elle répète ses répliques auxquelles Gab répond sans réfléchir, cette pièce, il la connait par cœur, il l’a entendue tant de fois. Leurs regards se fondent et se confondent, plus rien n’existe, hormis eux et le texte qu’ils récitent. Ses mains glissent sur les hanches de la jeune fille puis sans même réaliser qu’il suit le script scrupuleusement, il la plaque violemment contre le mur qu’il a lui-même construit, l’embrassant sauvagement. Leurs lèvres se séparent, tous deux sourient, les yeux fermés.
- Paaaarfaaaaaaaiiiiit !!! C’est fini pour aujourd’hui… Gabriel ?
- Oui, Madame ?
- Tu étais magnifique ! Toujours pas envie de devenir acteur ?
- Non, merci, Madame… Sauf si vous m’y obliger, Madame.
- Et bien, c’est nécessaire à cette pièce, mon cher ! Vous êtes celui qu’il nous faut !
- J’aiderai Lucas à comprendre ce rôle un peu mieux et à le jouer bien mieux que moi… S’il est d’accord… Je ne veux pas être acteur, juste metteur en scène !

Le professeur secoue la tête résignée, Lucas remercie silencieusement son sauveur, Alice a glissé sa main dans la sienne… Tout est parfait !

[…]


Gabriel s’assied sur la banquette habituelle, vite rejoins par la belle brune. Alice se colle contre lui et le jeune homme passe un bras autour de ses épaules. Après un an, elle lui fait toujours autant d’effet, son contact le rend fou. Elle l’embrasse puis se dirige vers le bar pour commander, les yeux noisettes se promène dans la salle quand un visage fait surgir en lui une vague de nausée et un flot de souvenir : Sofian. La brunette reviens, deux verres d’un cocktail sans alcool à la main, un large sourire aux lèvres de s’être fait, une fois de plus, draguer par le vieux barman. Son regard capte immédiatement la vague désespérée dans celui de l’homme qu’elle adore.
- Mon cœur, ça ne va pas ?
- Si, Alice… Je… On pourrai aller ailleurs, s’il-te plait ?

Trop tard, son ancien mentor s’approche et d’un geste enlace la demoiselle qui frissonne entre ses bras étrangers et supplie son petit ami des yeux.
- Tiens, tiens, tiens… Stephenson… Quelle bonne surprise ! En plus, tu ne choisis pas les plus moches… tu ne t’ennuie pas ici, dis donc…
- Lâche-là !

Son ton est glacé, il s’est levé et attire Alice à lui, se plaçant devant elle, face à ce type qui semble vouloir plus qu’une simple discussion entre vieux frères. D’ailleurs, Sofian prend d’un air nonchalant un des verres et l’avale.
- Et en plus, tu t’es mis au jus pour gonzesse… Je suppose que tu n’as pas d’herbe sur toi… Ou l’adresse d’un bon dealer…
- J’en ai fini avec ce milieu…
- Tu n’en a pas fini avec moi, mon cher GJ !
- Je n’ai rien à te dire, je n’ai aucun compte à te rendre…
- J’ai fais tant de choses pour toi, c’est comme ça que tu me remercie, gamin !

Il s’est rapproché en prononçant ces paroles, d’un murmure, Gabriel demande à Alice d’aller près du barman qui observe la scène avec une colère retenue. Sofian bouscule le beau brun qui voulait s’éloigner. La jeune fille lui lance un regard alarmé, priant pour qu’ils s’en aillent, suppliant pour que Gab reste calme…
- Ou veux-tu aller GJ-boy ?
- Je ne me battrais pas avec toi…
- Alors, je n’ai rien à craindre si je veux faire hurler ta chienne, là-bas…

Un pas vers le comptoir et le prétentieux est déjà à terre, le canadien ne retient pas ses coups, il le traine dehors et laisse courir sa rage. Tout son être lui hurle de s’arrêter, à cette voix se mêle celle d’Alice, mais il n’entend plus rien, excepté sa colère froide et sa haine pour cet homme qui l’a poussé sur la mauvaise pente.

[…]


Assis seul dans un arbre du jardin de ses grands parents, Gabriel tient une lettre couverte de lignes soignées d’une écriture ronde, typiquement féminine. L’air embaume la rose et le foin coupé, chauffé par le soleil, pourtant, seule une odeur emplit son âme, le parfum salé d’une jolie brune qu’il a rencontré un jour, dans un théâtre scolaire à la production désolante qui avait pourtant fait de nombreuses entrées… Les larmes coulent sur les joues légèrement halées de ce garçon perdu dans ses pensées, ses yeux chocolats, teintés de tristesse, se pose sur les mots alignés des dernières phrases écrites par la main de celle qu’il aime.
Ce soir-là, dans ce bar, tu as voulu me protéger, mais je n’ai jamais oublié la fureur qui habitait tes yeux… Je t’aime encore, mon amour, mais depuis ce jour-là, tu me fais peur, et il m’est impossible de vivre avec quelqu’un qui m’effraye. Je t’aime, mais je m’en vais, à Los Angeles, pour vivre ma passion, je passe un casting dans une semaine. Je te tiendrai au courant… Dans l’enveloppe, tu trouveras le dossier d’inscription pour une université réputée de théâtre, n’abandonne pas la mise en scène… Tu es trop talentueux, même si tu refuse de l’admettre… Vas dans cette école et peut-être qu’un jour, je serais prête à accepter ta demande de vivre avec toi… Si par hasard, nous nous croisons à L.A., je saurais que je me suis trompée et que le destin veux bien de nous ensemble… Je t’aime de tout mon cœur et renoncer à toi est pire que tout, mais il le faut… Soit heureux. Adieu… Alice.
La lettre flotte un instant dans le vent avant de se poser au sol avec légèreté. Le cœur de Gabriel se serre et jamais, même pendant ses crises, il n’a eu tant l’impression d’étouffer. Si c’est ce qu’elle veut, il ira dans cette école et à chacune de ses sorties en ville, son regard cherchera une silhouette fine aux yeux outremers…

[…]


A peine un an plus tard, la douleur s’est atténuée, son cœur s’est allégé, ses mains ne cherchent plus le corps parfait de son amour… Il est debout, devant un bâtiment majestueux, un sac de sport pend à son côté, une caisse est calée sous son bras… Une blondinette passe près de lui en lui souriant, le beau brun répond d’un clin d’œil coquin, ça lui donne du courage. Il inspire l’air de Los Angeles à plein poumon, et pousse la lourde porte, vers une nouvelle vie…

édit by Soul : +de 4500 mots
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeMar 3 Mar - 21:31

*NOTATION*


° Contenu :

_ Nombre de mots : Plus de 1800 mots -> +05
_ Ecriture : 13/15
_ Français : 7/10

° Appréciation :

    Alya : 4/5
Commentaires : Bon... Je crois que tu es assez au courant que je n'ai pas eu le courage de tout relire et donc les remarques que je porterai seront très vastes... Alors comme les deux autres, je ne peux m'empêcher de te dire que j'ai adoré, l'histoire était super, l'effet de mettre au présent à très bien donné et cela ne m'a pas choqué. C'était risqué, car on ne peut jamais savoir l'effet que ça va donner dans ces cas-là, si cela va accrocher le lecteur où au contraire, le désintèrresser. C'était un peu comme le texte de Daniel, bien que ce soit complètement différent, le risque était là. Mais ces deux récitsm'ont totallement conquise... Alors tu dois te demander pourquoi je ne t'ai pas mis 5 dans ce cas ? Le texte parfait n'existe pas et je suis désolée de te l'annoncer mais ce n'est pas celui-ci l'exception [je sais, la vérité est dure à apprendre ^^] Non, mais sérieusement, quelques petites fautes par-ci par-là, des moments un peu plus banals et voilà, j'ai trouvé des raisons pour t'enlever un point =)
-critique complètement nule, à ne pas lire elle est inutile-

    Kiwi : /5 [note le texte]


    River : 4/5
Commmentaire : Alors Gabriel... Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai adoré ton texte! Contrairement à Kiwi, je me passerais du commentaire pour l'orthographe, tu comprends pourquoi je suppose! C'était très agréable donc de lire ton histoire, le temps du présent était risqué mais il nous permettait de vivre toutes ces choses. Si je ne t'ai pas mis malgré tout le maximum, c'est pour l'originalité. Je dois avouer qu'à certains endroits de ton histoire j'ai légèrement levé les yeux au ciel, notamment avec l'histoire de la drogue et surtout de la fille... C'est souvent ce qu'on nous ressert. Mais je suis vite passée au-dessus de cela car tu as su rendre ton récit vivant et il se détachait plus facilement des autres Wink sans compter les petits détails comme la cicatrice qui m'a vraiment plu!!! Texte très personnel aussi, j'adorais!
    Soul : + ou – AUTEUR


° Total et commentaires :

Soul, je suis persuadée qu'avec une bonne relecture tu aurai eu un 10 en orthographe ; et venant de ma part, ceci est un reproche ! Car tu sais que mon amour de l'orthographe et même, de la langue m'attire la hantise des fautes ! Je t'ai tout souligné, pour que les erreurs que tu ne vois pas te sautent aux yeux : je te conseille de bien relire. Sinon, question texte, tu m'épates ! Les quelques points en moins viennent de fait que parfois tu utilise des expressions qui n'en sont pas, et que la perfection n'existe pas. Veille à utiliser un vocabulaire parfois plus... soutenu si tu veux de moi des points mirobolants. Sinon, l'idée était risquée mais fini appréciée ! Je t'avoue qu'au début, ta tartine de détails m'a fait peur mais en fin de compte, la couche de chocolat est vite avalée, n'est-ce pas ?

Avec 33(sur 40), tu es admise dans la plus haute classe, en troisième. Néanmoins, si tu le désires, tu peux te présenter en première ou deuxième. Voilà, ton dossier est validé et tu peux t'installer dans la chambre 3. Bon jeu =)


Dernière édition par Fly Away le Mar 10 Mar - 21:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeMar 3 Mar - 23:26

En ce matin de Noël 1985, les premières neiges ont enfin accepté de tomber sur la belle ville de Toronto, il fait moins huit degré (pluriel), et le manteau blanc risque fort de préserver son emprise sur le paysage pendant encore quelques jours… Quelque part, sur une des rares routes dégagées de cette métropole vivante, une vieille voiture verte à la peinture écaillée roule avec un empressement mesuré. Assis sur la banquette avant, un jeune homme et sa femme, le couple est marié depuis moins de deux ans, même s’ils vivent ensemble depuis au moins sept ans. Depuis neuf mois, le conducteur, Christopher Stephenson est au petit soin (pluriel)pour son épouse, lui apportant des petits plats, l’empêchant de prendre le volant, l’aidant à faire le ménage… Il faut dire que la belle brune, Ylena, porte en elle le fruit de leur amour parfait, l’aboutissement de toutes leurs envies, depuis trois ans les deux jeunes gens essayent d’avoir enfin(je ne comprends pas la présence de ce mot ici) un enfant. Une petite fille à cajoler, un petit garçon à embrasser, peu leur importent(singulier), tant qu’un petit être vient illuminer leurs vies(singulier) et parfaire leur bonheur…
Et ce sera un fils… L’accouchement se passe bien et le médecin présente aux nouveaux parents le petit bébé (pléonasme) , emballé dans une couverture bleue. Au premier regard qu’il pose sur les visages éblouis de ceux qui lui ont donné la vie, il change leur monde (expression moyenne). Cet enfant est magnifique, de petits cheveux bruns foncés apparaissent déjà sur son crâne et plus étourdissant encore, ses yeux changent de couleur, allant du noisette lumineux au noir profond, selon la lumière ? Les sentiments ? Qui pouvait, alors le dire ?


[…]


Brillant dans le ciel, le soleil inonde ses joues de lumière, le petit garçon est assis au milieu des champs, son père posant un regard attendri sur l’avion de bois que tient son fils entre ses doigts (ta phrase n'est pas finie, ici !) . D’un bond, Gabriel se relève et court jusqu’à la silhouette si familière de cet homme qu’il aime tant. A cet instant, une femme d’âge moyen apparait à ses côtés, le sourire aux lèvres. Son mari l’aime, d’un amour tendre, leur enfant à cinq ans, il est intelligent et plein de vie, le monde leur a offert tout ce qu’ils attendaient, alors pourquoi vit-elle avec une boule dans la gorge, pourquoi a-t-elle peur chaque soir en pensant au lendemain ? (très longue phrase) Cette appréhension la ronge, comme un pressentiment que la belle vie ne sera bientôt (plus)qu’un souvenir. L’enfant la regarde dans les yeux, et elle abandonne ses pensées sombres, pour le prendre dans ses bras. L’homme les entoure tous les deux, les pressant contre sa poitrine, la vie ne pourrait ressembler plus au rêve…


[…]


Notre petit brun a grandit. Ce jour-là, il vient d’avoir dix ans. Son père l’a emmené faire un tour après la veillée de Noël. Le petit garçon a déjà les yeux scintillant de tous (grâce à tous ?) les cadeaux qu’il a reçus, mais il ne se doute pas que celui dont il rêve depuis bien longtemps, l’attend à la maison. Sa mère est chez eux, préparant la surprise avec motivation. Ce n’est pas tous les jours que votre fils unique fête ses dix ans.
Ce mois de décembre est menaçant depuis son commencement, plusieurs tempêtes ont éclatés dans le nord du pays, mais jamais la famille Stephenson n’a imaginé qu’elle(s !) les rejoindrai(en)t dans la banlieue de Toronto où rien ne semblait pouvoir les atteindre (ici j'aurai mis un "point") dans leur maison ancienne et peuplée des fantômes de leurs moments heureux et des ébauches de ceux à venir. C’est donc avec étonnement que le père voit la chute de gros flocons blancs s’intensifier. L’enfant est aux anges, il sait que tout lui est permis en ce jour merveilleux et à cet instant, il veut s’assoir à l’avant, comme les grands. Sa demande est acceptée, bien sûr, Christopher ne sait rien lui refuser…
Lorsqu’il met la clé sur le contact, qu’il la tourne, il s’aperçoit que le ciel est d’un gris profond, tirant vers le noir, le vent souffle, faisant tourbillonner la neige. Un air inquiet se lit dans les yeux du père, on ne voit que l’innocence dans ceux du fils. Le monde entier est blanc, les rideaux de flocons sont denses et au-dessus de leurs têtes, le néant, le chaos, de lourds nuages s’amoncellent. L’orage est proche, mais l’homme ne peut y croire, il n’y pas d’orage en hivers par moins quinze, c’est impossible, il se concentre et fixe la route qui disparait sous une pellicule immaculée. Il est midi et pourtant, on se croirait à minuit tant l’atmosphère s’est obscurcie.
Les bords de la route défilent. Gabriel ne voit qu’eux. Enfin, c’est à peine s’il parvient à les distinguer, il sent que son père est tendu, il sait que tout ça n’est pas normal. Il en est bien conscient dans ce silence pesant qu’il n’ose troubler pour ne pas distraire le conducteur. Il pense qu’il aimerait beaucoup que sa mère soit là, pour le prendre dans ses bras, mais il ne le dira pas, il est trop grand maintenant, pourtant, il se rapproche du corps fort de l’homme qu’il admire le plus et pose sa main sur son épaule, ce simple contact le rassure, surtout parce qu’il provoque un petit sourire de Christopher…
C’est la dernière chose dont l’enfant se souvient, ce sourire éclatant quoique un (quoiqu'un) peu anxieux. Après ça, il ne voit plus rien que le noir, une douleur atroce courant de son épaule à sa poitrine. Son entrée dans le vrai monde, la fin de l’enfance…


[…]


Les voix inondent sa tête comme mille sons de cloche, ce bourdonnement lui fait mal, son crâne menace d’exploser. Il aimerait crier ‘Stop’, mais rien ne sort et lorsqu’il tente de prendre une goulée d’air, il a l’impression d’être coupé en deux. Malgré la douleur, il papillonne des yeux, ouvre les papillaires. Sa mère est là mais elle lui fait peur, son maquillage qui la rend d’habitude si belle à couler sur ses joues, elle semble abattue, dans une semi conscience. Elle sursaute en voyant son fils la regarder et appelle pour que quelqu’un vienne. Le petit garçon ne comprend rien, il entend le médecin dire que c’est un miracle et il sourit à son patient qui jette un regard effrayé à cet univers qui n’est pas le sien.
- Où est papa ?
La jeune femme s’effondre, elle relâche la tension de ces derniers jours. Comment expliquer à son enfant que son père n’est plus vraiment comme avant. Son petit Gaby avait toujours admiré son père et disait toujours qu’il voulait faire du baseball comme lui, Christopher répondait toujours qu’il lui apprendrait. Elle ferme les yeux, son mari aurait maintenant du mal, depuis sa chaise roulante. Les larmes coulent sur ses joues, l’accident a été terrible. La voiture avait quitté la route, juste après avoir éjecté le petit garçon qui s’était écrasé sur une glissière, ces barrières métalliques qui empêchent les véhicules de sortir de la voie. Pas de chance pour le conducteur, elles n’avaient pas fait leur office cet après-midi là… Plusieurs tonneaux, une chute de trois mètres, la carcasse gisait au milieu d’un pré. Il avait fallut plusieurs heures aux pompiers pour arriver avec le mauvais temps, qui avait miraculeusement évité l’explosion de la vieille voiture verte. Le froid avait ralentit le sang, sauvant le petit garçon d’une hémorragie mortelle, pourtant, la mort ne l’avait épargné que de peu. Le père, lui, avait un morceau de tôle dans la colonne, le diagnostique était tombé, sans appel : paraplégie.


[…]


Un petit garçon marche sur le bord d’une route, seul. Onze ans, un sac sur le dos, un skateboard à la main, le souffle court d’avoir fait 300 mètres sur cette planche de bois verte (quel changement de couleur ^^). Un jeune enfant qu’un seul instant a détruit. Les larmes coulant comme toujours sur ses joues blanches trop pâles. S’il a du mal à respirer, c’est parce que son faux sternum empêche sa cage thoracique de s’ouvrir complètement, remplissant d’air son poumon et la poche qui lui sert de jumeau. L’accident a déchiré le corps, bousculé l’esprit… Il a suffit d’une minute.
Gabriel s’arrête devant la porte de la maison familiale. Il sonne… Le vide lui répond. Il frappe… Le néant fait écho. Il pousse un petit soupir étranglé par son souffle saccadé et escalade la barrière qui fait le tour du jardin aujourd’hui en friche, à travers ses yeux, on peut distinguer les traces du magnifique gazon qui recouvrait le sol jadis, parsemé de milles fleurs colorées. D’un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine, ce petit bout d’homme comprend tout. Il pousse la vitre est se glisse à l’intérieur. Les pieds dans l’évier, au bord duquel s’empile les assiettes et les verres sales. Son regard doré se pose sur le mot griffonné à la hâte sur le coin de la nappe :"Mon cœur, Maman est partie chercher quelques courses. Je reviens dans une heure… Je t’aime." Ces quelques phrases marquent le tissu depuis deux semaines. La ‘Maman’ n’est jamais revenue. Ce n’est que plus tard que le beau brun apprendra qu’elle séjourne dans un hôpital psychiatrique, internement volontaire…
Ses doigts effleurent les lignes bleues tracées par cette main aimée, puis il entre dans le salon, après avoir déglutit difficilement et serré les poings. Dans le canapé… Son père. Ou du moins ce qui l’en (qu'il en) reste. L’homme que l’enfant admirait n’est plus qu’un corps brisé habité par une seule pensée… Boire pour oublier. Le garçon tire sur la couverture et la réajuste sur les épaules de cette chose qu’il aime et desserre les doigts calleux de la bouteille de vodka pure. Ses yeux bruns se perdent dans le fond transparent qui ondule et sans vraiment réalisé(er) , il porte le goulot à ses lèvres roses. Ce liquide est brûlant est recraché aussitôt. Comment fait donc son père pour boire ce machin (un mot un peu plus.. pimpant ?) ? La question lui traverse l’esprit, puis sa tête tourne doucement… Le monde se dissipe et s’embrume, lentement, la situation lui parait moins effrayante, son esprit s’évade doucement et l’alcool disparait au fond de sa gorge.


[…]


A l’entrée de l’adolescence, avoir une mère folle et un père alcoolique peut compliqué(er) bien des choses… Ou justement, vous faire accepter par un groupe de personnes étranges et lugubres, mais pour qui rien n’est plus important que eux(qu'eux) et leurs ‘frères’. GJ, jeans déchiré et blouson(s ici, alors, non ?) de cuirs , est le plus jeune de la bande, même pas treize ans et il tient l’alcool mieux que chacun d’entre eux, même les plus âgés.
Ce jour-là, les néons du bar tremblotes (nt) comme à leur habitude, les six garçons entrent derrière Sofian, quinze ans. Le barman est les connait, ils ne sont pas méchants, juste perdus et la loi devrait l’empêcher de leur servir les bières qu’ils demandent, pourtant, il leur offre la première tournée, (tout en, non ?) sachant que les billets sortiront plus fluidement ensuite. Les verres s’enchainent, les pintes tournent. Seul un petit brun ne touche pas au liquide doré, engloutissant vodka, tequila, whisky à une vitesse impressionnante. Lorsque les yeux noisettes commencent à se perdre, le garçon se lève et sort, suivit d’un simple regard par ses ‘amis’. Une fois dehors, il s’appuie au mur et sort de ses poches de l’herbe, du tabac et une feuille. Sa main experte confectionne le joint en une trentaine de secondes, les doigts de l’autre main ont déjà sortit le briquet lorsqu’il le porte à sa bouche. La fumée inonde son esprit, une douce chaleur l’envahit… Retrouvé(er) le bonheur, Gabriel sait comment, il le fait chaque soir dans cette ruelle de Toronto avec son joint et ses mélanges d’alcool…


[…]


La poigne de fer qui lui enserre le bras lui faisait un mal d’enfer. Son père pose sur le sol un regard fuyant auquel le fils répond par des yeux assassins. Le vieil homme qui le ceinture maintenant lui ordonne de se tenir tranquille. Cet homme, c’est son grand-père, il est venu l’arracher à son nouvel équilibre, à sa quiétude retrouvée.
- Pourquoi tu l’as appelé ?! Je te hais, j’te hais !!! Tu n’es plus mon père ! T’es plus rien !
Les larmes inondent son visage et il revoit l’accueil de la semaine précédente, cet homme en fauteuil, son herbe à la main avec une fausse mine sévère. Lui, il s’en foutait, il ne faisait que boire, pourquoi avoir paniqué en trouvant dans la chambre de son enfant ce sachet et trois bouteilles de rhum ? Gabriel ne comprend pas pourquoi soudain, son père essaye de se comporter comme tel alors que depuis deux ans que sa mère est en HP, c’est lui qui fait tourner la maison, rentrant de l’école pour s’occuper des courses, du ménage, de la lessive… La seule chose qui le faisait tenir c’était ses amis et ses bouteilles, pourquoi son père lui arrache-t-il tout ça ?
Ses bagages emplissent le coffre du vieux break bleu de cet homme qu’il voit pour la deuxième fois de sa vie, le père de sa mère.
- Je suis désolé Gabi… Je ne peux plus m’occuper de toi seul… Le mieux c’est que tu aille (la deuxième personne exige le "s") vivre avec tes grands parents dans le Vermont…
- Le mieux pour toi, tu veux dire ! Tu as peur que je te pique tes bouteilles ou quoi ? Mais j’achète tout tout seul ! Je suis pas un voleur ! J’te hais !
- Arrêtez ! Maintenant, on y va, Gabriel… Tu pourrais regretter tes paroles.
Le regard haineux du garçon se pose sur le vieillard mais il ne dit rien. Sans un mot de plus, il s’assied dans la voiture sans même se retourner vers l’homme qu’il aime malgré tout et regarde droit devant lui.
A un carrefour, le break dépasse la bande de Sofian qui le regarde passé (er) en ("le" serait meilleur que de répeter le nom) fixant Gabriel. Ce dernier leur fait un signe de la main, tous, répondent en détournant les yeux.


[…]
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeMer 4 Mar - 22:03

- Laisse-moi sortiiiiiiiiiiir !!!
Le petit brun transpire à grosses gouttes à force de frapper frénétiquement la porte de bois qui reste résolument close. Désespéré, il tourne les yeux vers la fenêtre. Au loin, il peut apercevoir les fumées de la ville de Rutland, ce village est donc perdu à ce point ? Ses poings se serrent, c’est devenu une habitude depuis quelques temps, mais aujourd’hui, ses mains tremblent fortement et sa vue se trouble… Le manque commence à se faire sentir et il n’a aucun moyen de sortir. Son grand-père a choisi la manière forte pour le priver de tous ses démons qui lui rendaient pourtant la vie si facile, le sevrage, douloureux mais efficace. Perdu, le jeune garçon qui parait soudainement plus jeune s’effondre sur le sol, terrassé par son souffle rapide que ses muscles fragiles ont du mal à suivre. La voie de la guérison s’offre à lui mais il devra d’abord souffrir, plus qu’aucun autre…


[…]


Ce matin le soleil brille d’un éclat sans limite, pourtant, alors que tous les autres sortent en riant du campus du lycée, un jeune homme séduisant est cloitré dans le bureau du proviseur, un sourire légèrement prétentieux aux lèvres. 17 ans, l’air heureux, un corps d’athlète et des yeux envoûtants, Gabriel est irrésistible. Egal du capitaine de l’équipe de football américain de cette école, il est convoité par toutes les jeunes filles de l’établissement, de la plus jeune timide qui ne fait que rêver de lui à la terminale plus entreprenante qui lui vole un baisé dans les couloirs. Son esprit (de) mauvais garçon séduit, son côté mystérieux intrigue, mais une chose est sûr(e) il est désiré comme le serait une star. Pourtant, l’envers du décor montre un adolescent qui tente de remettre ses pas dans le droit chemin, aimé et entouré par ses grands parents et un meilleur ami afro-américain, interdit de séjour dans ce lycée bon chic bon genre.
Sortit(tiré, ça fait mieux, non ?) de ses envies d’évasions par le proviseur, il lance un regard noisette enjôleur à cet homme qu’il voit régulièrement, peut-être trop régulièrement.
- Alors, M’sieur, vous allez bien ?
- Aussi bien que lundi, Stephenson !
- Pas besoin de s’énerver… Je suppose que c’est pour le tag sur le mur du parking…
- Non, mais merci de prévenir que c’était de toi aussi !
- Mer… Oups ! Alors c’est pourquoi ? Je ne me rappelle de rien d’autre…
- Je sais que tu as de l’énergie à revendre, je t’ai vu sur le terrain de baseball hier soir… Tu n’es pas mauvais et peut-être que faire du sport t’aiderai à t’occuper, nous nous verrions peut-être moins souvent…
- J’peux pas…
- Pourquoi ? Tu en es capable…
- Ma sternoplastie m’empêche d’avoir une bonne condition physique et je ne joue qu’une fois de temps en temps…
- Tu repense souvent à cet accident ?
- Non.
Gab fixe un œil sur le grand blond à la calvitie naissante qui lui fait face. Il ne dira rien de plus… Il ne parle jamais de cette époque et il ne compte pas du tout utiliser son passé pour se protéger de l’heure de colle qui va suivre.
- Si on a fini, je vais y aller, M’sieur…
- Hum… Oui, nous avons fini…
- Pas de colle ???
- … Non…
Le beau brun, étonné mais heureux, soulève son corps souple et bien plus en forme qu’il ne l’a dit et se dirige vers la porte, ses doigts effleurent à peine la poignée que la voix l’interpelle à nouveau.
- Comme tu te sens l’âme d’un artiste, tu aideras la compagnie de théâtre pour les décors… Ta santé ne te dérange pas pour rayer ma voiture, taguer les murs ou déplacer toute une classe pour perdre nos professeurs les plus âgés… Ca ne devrait pas te poser de problème de porter des panneaux de bois et d’y dessiner quelques petites choses…
Souriant à l’évocation de cette pauvre Madame Swann ébahie de son local entièrement retourné, l’adolescent hoche simplement la tête, conscient qu’un refus serait mal prit et sort du bureau.


[…]


Un essai(n) d’abeille… Une ruche bourdonnante où rien n’a de sens malgré l’importance des gestes de chacun… Gabriel pousse un soupir et toussote légèrement, tentant de figer ou du moins de ralentir ce ballet incontrôlable d’acteurs gémissants, de professeurs hurlants, d’élèves bénévoles fuyants cette effervescence. Personne ne remarque le jeune homme qui commence sérieusement à s’ennuyer… Il a fini par s’assoir sur un des sièges rouges sangs du petit théâtre scolaire dans l’attente d’un signe vers lui(ou bien dans sa direction), cela fait maintenant une heure…
Le temps coule et les mouvements se font plus calmes, les acteurs sont en groupes de travail, le brun s’est habitué… Il aime ça en fait, ce flux incessant… Une femme loufoque au regard agrandit par d’immense(s) lunette(s) s’approche de lui.
- Mmmm… Intéressant, je te veux sur la scène…
- Euh ! Non, pas du tout ! Je suis là pour le décor… Gabriel Stephenson ! Monsieur Narveto a du vous parlé de moi… Un petit crétin à faire travailler…
- Ah ! Oui, je vois… Dommage… Tu as un physique parfait…
- Ah… Bin, merci… Je dois faire quoi ?
- Là-bas… Des planches, des clous, un marteau… Tu construits un mur de maison assez solide pour résister à toi et toute ta famille envoyés par un canon dessus… C’est clair ?
- Image intéressante… Oui, c’est clair.
D’un pas assuré, il se dirige vers son lieu de travail et bouscule doucement une jeune fille, son cœur s’arrête net de battre en sentant son doux parfum… Embruns maritimes légers, c’est délicieux. Il croise son regard déroutant, tentant désespérément de la reconnaitre, mais rien. Elle lui sourit puis s’éloigne, une pile ahurissante de feuilles couvertes de surligneur jaune fluo à la main.


[…]


Plusieurs jours s’écoulent, plusieurs mois… Gabriel est obsédé par la belle brune mais il ne la voit nulle part, sauf dans ce fameux théâtre. Petit à petit, il apprend à apprécier cet art si prenant, envoûtant. Il crée les décors en imaginant les scènes, ajoutant des touches personnelles dans ces créations. Il conseille même des acteurs perdus, leur conseillant une posture ou une intonation, un geste ou un déplacement… Bientôt, plusieurs d’entre eux s’adresse(nt) directement à lui plutôt qu’au metteur en scène, un petit homme chauve assez narcissique. Sans s’en rendre compte, il devient important à la bonne tournure des répétitions… C’est le hasard, il ne connait rien au théâtre. En réalité, ça lui importe peu, tant qu’il peut échanger trois mots avec cette demoiselle aux yeux magnifiques et au jeu remarquable… Il apprend son prénom… Alice McLevin

Son regard se pose inévitablement sur les bras du garçon qui enlace ‘son’ Alice, et en plus de ça, il le fait mal ! Depuis une demi-heure, Madame Kropatchoff, celle qui l’avait accueillit, hurle sans relâche sur le pauvre adolescent boutonneux qui a obtenu le rôle principale au(x) côté(s) de la jeune fille. Cette scène est bien évidement une scène d’amour… Un amour torride et passionné, violent même, le couple doit se séparer au milieu d’un champ de décombre, mais l’acteur est tellement maladroit et novice dans cet art-là qu’il en oublie même que c’est un rôle, rougissant aux caresses feintes.
Gabriel est le seul à être resté, ne voulant manquer pour rien au monde les répétitions d’Alice, chacun de ses mots coulent jusqu'à lui, il imagine que sa tendresse est pour lui… Bien sûr, elle n’est pas indifférente, mais seulement timide et droite, pas de premier pas, leur situation reste donc la même et leurs contacts inexistants. Quoi que… Depuis trois jours, les répliques de la brunette sont dirigée vers lui, elle le regarde dans les yeux, à cet instant précis, elle le dévore d’un regard chaud.
- Oh ! James ! Dites-moi que vous m’aimez et mon cœur sera votre ! Je ne vivrai que pour vous voir, ne respi(re)rai que pour vous embrasser… Oui, aimez-moi et je serais votre !
Son second prénom murmuré accélère son rythme cardiaque, comme à chaque fois… Les élèves qui ont écrit le scénario sont des élèves et toutes, sont folles de Gabriel, trop timide pour poser son nom sur le papier, elles y ont seulement couché son deuxième prénom. La vois(x) stridente de Madame Kropatchoff brise ses pensées en mille éclat.
- Stoooooooooooop !!! Lucas, c’est très mauvais ! De la sensualité que diable ! Gabriel ! Ici ! Montre ce que c’est qu’aimer comme un homme !
Pas d’hésitation, juste une légère retenue, il s’approche de la scène, y montant d’un bond léger et attrapant la main de sa belle. Alice tremble, tout comme sa voix lorsqu’elle répète ses répliques auxquelles Gab répond sans réfléchir, cette pièce, il la connait par cœur, il l’a entendue tant de fois. Leurs regards se fondent et se confondent, plus rien n’existe, hormis eux et le texte qu’ils récitent. Ses mains glissent sur les hanches de la jeune fille puis sans même réaliser qu’il suit le script scrupuleusement, il la plaque violemment contre le mur qu’il a lui-même construit, l’embrassant sauvagement. Leurs lèvres se séparent, tous deux sourient, les yeux fermés.
- Paaaarfaaaaaaaiiiiit !!! C’est fini pour aujourd’hui… Gabriel ?
- Oui, Madame ?
- Tu étais magnifique ! Toujours pas envie de devenir acteur ?
- Non, merci, Madame… Sauf si vous m’y obliger, Madame.
- Et bien, c’est nécessaire à cette pièce, mon cher ! Vous êtes celui qu’il nous faut !
- J’aiderai Lucas à comprendre ce rôle un peu mieux et à le jouer bien mieux que moi… S’il est d’accord… Je ne veux pas être acteur, juste metteur en scène !
Le professeur secoue la tête résignée, Lucas remercie silencieusement son sauveur, Alice a glissé sa main dans la sienne… Tout est parfait !


[…]


Gabriel s’assied sur la banquette habituelle, vite rejoins par la belle brune. Alice se colle contre lui et le jeune homme passe un bras autour de ses épaules. Après un an, elle lui fait toujours autant d’effet, son contact le rend fou. Elle l’embrasse puis se dirige vers le bar pour commander, les yeux noisettes se promène dans la salle quand un visage fait surgir en lui une vague de nausée et un flot de souvenir : Sofian. La brunette reviens, deux verres d’un cocktail sans alcool à la main, un large sourire aux lèvres de s’être fait, une fois de plus, draguer par le vieux barman. Son regard capte immédiatement la vague désespérée dans celui de l’homme qu’elle adore.
- Mon cœur, ça ne va pas ?
- Si, Alice… Je… On pourrai aller ailleurs, s’il-te plait ?
Trop tard, son ancien mentor s’approche et d’un geste enlace la demoiselle qui frissonne entre ses bras étrangers et supplie son petit ami des yeux.
- Tiens, tiens, tiens… Stephenson… Quelle bonne surprise ! En plus, tu ne choisis pas les plus moches… tu ne t’ennuie pas ici, dis donc…
- Lâche-là !
Son ton est glacé, il s’est levé et attire Alice à lui, se plaçant devant elle, face à ce type qui semble vouloir plus qu’une simple discussion entre vieux frères. D’ailleurs, Sofian prend d’un air nonchalant un des verres et l’avale.
- Et en plus, tu t’es mis au jus pour gonzesse… Je suppose que tu n’as pas d’herbe sur toi… Ou l’adresse d’un bon dealer…
- J’en ai fini avec ce milieu…
- Tu n’en a pas fini avec moi, mon cher GJ !
- Je n’ai rien à te dire, je n’ai aucun compte à te rendre…
- J’ai fais tant de choses pour toi, c’est comme ça que tu me remercie, gamin !
Il s’est rapproché en prononçant ces paroles, d’un murmure, Gabriel demande à Alice d’aller près du barman qui observe la scène avec une colère retenue. Sofian bouscule le beau brun qui voulait s’éloigner. La jeune fille lui lance un regard alarmé, priant pour qu’ils s’en aillent, suppliant pour que Gab reste calme…
- Ou veux-tu aller GJ-boy ?
- Je ne me battrais pas avec toi…
- Alors, je n’ai rien à craindre si je veux faire hurler ta chienne, là-bas…
Un pas vers le comptoir et le prétentieux est déjà à terre, le canadien ne retient pas ses coups, il le traine dehors et laisse courir sa rage. Tout son être lui hurle de s’arrêter, à cette voix se mêle celle d’Alice, mais il n’entend plus rien, excepté sa colère froide et sa haine pour cet homme qui l’a poussé sur la mauvaise pente.


[…]


Assis seul dans un arbre du jardin de ses grands parents, Gabriel tient une lettre couverte de lignes soignées d’une écriture ronde, typiquement féminine. L’air embaume la rose et le foin coupé, chauffé par le soleil, pourtant, seule une odeur emplit son âme, le parfum salé d’une jolie brune qu’il a rencontré un jour, dans un théâtre scolaire à la production désolante qui avait pourtant (répétition dans une même phrase !) fait de nombreuses entrées… Les larmes coulent sur les joues légèrement halées de ce garçon perdu dans ses pensées, ses yeux chocolats, teintés de tristesse, se pose(nt) sur les mots alignés des dernières phrases écrites par la main de celle qu’il aime.
Ce soir-là, dans ce bar, tu as voulu me protéger, mais je n’ai jamais oublié la fureur qui habitait tes yeux… Je t’aime encore, mon amour, mais depuis ce jour-là, tu me fais peur, et il m’est impossible de vivre avec quelqu’un qui m’effraye. Je t’aime, mais je m’en vais, à Los Angeles, pour vivre ma passion, je passe un casting dans une semaine. Je te tiendrai au courant… Dans l’enveloppe, tu trouveras le dossier d’inscription pour une université réputée de théâtre, n’abandonne pas la mise en scène… Tu es trop talentueux, même si tu refuse(s) de l’admettre… Vas dans cette école et peut-être qu’un jour, je serais prête à accepter ta demande de vivre avec toi… Si par hasard, nous nous croisons à L.A., je saurais que je me suis trompée et que le destin veux bien de nous ensemble… Je t’aime de tout mon cœur et renoncer à toi est pire que tout, mais il le faut… Soit heureux. Adieu… Alice.
La lettre flotte un instant dans le vent avant de se poser au sol avec légèreté. Le cœur de Gabriel se serre et jamais, même pendant ses crises, il n’a eu tant l’impression d’étouffer. Si c’est ce qu’elle veut, il ira dans cette école et à chacune de ses sorties en ville, son regard cherchera une silhouette fine aux yeux outremers…


[…]


A peine un an plus tard, la douleur s’est atténuée, son cœur s’est allégé, ses mains ne cherchent plus le corps parfait de son amour… Il est debout, devant un bâtiment majestueux, un sac de sport pend à son côté, une caisse est calée sous son bras… Une blondinette passe près de lui en lui souriant, le beau brun répond d’un clin d’œil coquin, ça lui donne du courage. Il inspire l’air de Los Angeles à plein poumon, et pousse la lourde porte, vers une nouvelle vie…
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Gabriel J. Stephenson
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitimeMer 4 Mar - 22:57

Merci kiwi d'amour^^
Tu as effectivement raison, je suis coupable du crime d'avoir publié un texte non relu Embarassed
En tout cas, tu as eu du courage pour souligner toutes mes fautes et je trouve ton commentaire tout à fait logique. En tout cas, je crois que c'est la dernière fois que j'écris tout un texte au présent, c'est trop perturbant Razz .
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MessageSujet: Re: Présentation de G. J. Stephenson   Présentation de G. J. Stephenson Icon_minitime

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